
Une GUERRE au COUTEAU
– L’auteur, Jean-Paul ANGELELLI, est un pied-noir né à ALGER en 1934. Quand il part au service militaire en 1960, il est marié, a un enfant et il est professeur d’histoire-géo.
– Ce livre est un récit autobiographique où il raconte ses souvenirs de guerre. C’est le journal au jour le jour tenu par un appelé du contingent qui, pendant quelque 25 mois, de 1960 à 1962, avec le régiment du 6ème SPAHIS, crapahuta dans l’ouest constantinois, zone de BORDJ BOU ARRERIDJ.
– Un témoignage pas unique mais l’auteur a beaucoup de verve. Il écrit comme parlaient, là-bas, les bidasses. Et, d’un bout à l’autre de son récit, on est pris par l’action et l’ambiance. On s’y croirait lorsque l’auteur nous restitue de savoureux dialogues entre officiers et hommes de troupe, entre ceux-ci et pieds-noirs, entre Français de souche et Algériens, Harkis ou Fellagas.
– Nous avons droit à quelques portraits bien torchés ... celui du capitaine FURY ... celui de Monseigneur Mohamed DUVAL ... celui du Colonel CREMIERE qui au moment de l’indépendance brava l’ALN et les ordres hierarchiques pour sauver des musulmans fidèles encerclés par le FLN.
– C’est aussi la remémoration des sanglantes atrocités commises par les rebelles du FLN ... le massacre de MELOUZA où un village de 350 personnes fut rayé de la carte (on parla alors d’un nouvel ORADOUR sur GLANE).
– Jean-Paul ANGELELLI raconte ce qu’il a vu, ce qu’il a fait, ce qu’il a ressenti. Il parle clairement des interrogatoires et on assiste à plusieurs "corvées de bois". L’auteur est en effet devenu officier de renseignements. Il sait ce qu’il dit.

– Si le manuscrit n’est publié que maintenant, alors qu’il a été écrit à chaud à l’automne 1962 c’est parce qu’à l’époque, il n’a pas trouvé d’éditeur. La "Table Ronde" l’avait retenu mais avait finalement renoncé à le faire paraître pour des raisons politiques. D’autres éditeurs l’ont refusé et l’auteur l’avait rangé dans un placard pour ne le ressortir que quarante ans plus tard, grâce au courage d’un éditeur indépendant : Jean PICOLLEC.
– Juin 1962, c’est l’exil en métropole où il reprendra
son métier d’enseignant.