TOUT SIMPLEMENT

, par mansion


 Comme là-bas, sans tricher, sans fard, elle parle de ses origines, du "café de France", tenu par ses parents à Maison Carrée, de la petite maison de ses grands parents à Fort de l’Eau, du village de Jean Bart où elle passait ses vacances, des bals et des baignades avec ses amis.
C’est l’évocation d’une vie heureuse, dans un milieu modeste avec un franc parler familier et gouailleur, émaillé de mots de " chez nous ". Une vie où transparaît une éducation de jeune fille, "à l’ancienne" avec ses interdits, comme elle se pratiquait dans bon nombre de familles pieds-noirs.

 Elle parle sans détour de ce qui fut, pour la communauté des pieds-noirs, la grande déchirure de 1962.

 Sa carrière commencée par un travail sérieux au conservatoire d’Alger, va démarrer avec les tournées de "la famille Hernandez" et marquera un grand moment de ses débuts..

 La suite de son parcours et sa réussite en France seront endeuillées par le drame du départ pitoyable de ses parents, brisés à jamais comme beaucoup d’autres, et leur fin dans la région parisienne.

 Ses tribulations, ses rencontres dans le monde du spectacle où elle est maintenant reconnue ne l’empêcheront pas de garder un perfectionnisme, une sagesse, une bonne santé morale, héritage de cette éducation reçue là-bas, sur l’autre rive.

 Marthe Villalonga, figure sympathique de nos écrans ne craint pas de dire tout haut qu’elle appartient à la grande famille Pieds-Noirs. Elle reste proche de nous par ses conceptions saines, ses élans, son observation objective de la réalité.

 De sa vie, feuilletée page à page comme un album de famille passant du noir et blanc à la photo en couleurs, surgissent les visages connus ou inconnus qui ont jalonné son parcours. Elle nous raconte ses souvenirs professionnels, ses rencontres, ses galères, son amour profond pour le travail bien fait, et pour le public qui le lui rend au centuple, faisant d’elle une des actrices les plus aimées de sa génération.