Retrouvailles de René-Paul et Claude, Copains du cours Raspail à Oran.

, par Claude GARCIA

Retrouvailles de René-Paul et Claude, Copains du cours Raspail à Oran.

J’avais fais une demande de recherche à Pieds noirs. INFO
Mon copain René Paul et moi dans nos rêves d’adolescent faisions des projets d’avenirs et d’aventures, partir comme clandestin au fond d’une cale de bateau pour découvrir les Amériques, nous engager comme pilote de chasse dans l’armée de l’air, ou, dans la marine pour faire le tour du monde.

Après le BEPC nos chemins ont divergé.
Ce n’est qu’au cours de l’été 1958 à Damesmes plage prés d’Arzew, lors du bal du dimanche après midi au BERGER. Que nous nous sommes revus.

Il me présenta sa copine, que je trouvais très classe, il me dit que c’était sérieux, qu’ils allaient se fiancer officiellement avant son départ pour le Bled, où, à la rentrée scolaire, il allait faire la classe aux enfants
d’un douar, comme instructeur.

La vie nous a ballotté, le vent de l’histoire nous a jeté sur une rive inconnue et hostile, comme des naufragés chacun de notre coté, nous avons cherché un îlot de paix pour reconstruire notre vie.

48 années se sont écoulées, lorsqu’ Antoine Garcia qui recherchait des copains du Tabaris a vu mon texte avec la signature Pieds noirs : comme les derniers des mohicans, les copains du Tabaris Oran.

Il m’a contacté, après un échange de souvenirs, il s’avère que nous nous connaissons probablement, car, nous avions les mêmes copains. (La bande des cloches).
  J’ai lu ta recherche sur Pieds noirs. Info. Je connais un certain Ravaux René-Paul, me dit-il.
  c’est l’un de mes voisins de vacances à Rosas en Espagne, il me parle souvent d’un Garcia claude très bon copain du cours Raspail, peut être est-ce celui que tu recherches ? Je lui ai répondu :
  Des Ravaux il n’y en avait pas beaucoup à Oran et en plus René-Paul ?
  Je te met en relation avec lui, je vais lui envoyer un mail, poursuit-il.
Cela s’est produit la veille de mon entrée à la clinique pour l’opération de mon épaule droite, six jours après, de retour chez moi je prends connaissance de l’email suivant :

Claude Garcia de Raspail, Salut. Je viens d’avoir ton mai, et je prends immédiatement contact avec toi. Je vis dans le Tarn entre Toulouse et Albi. Je suis à la retraite. Je serai heureux de renouer avec toi mon copain de jeunesse. Je t’adresse une photo. A bientôt de te lire si tu es bien celui que j’ai connu.

bonjour rené paul
je rentres à l’instant de la clinique où j’ai été opéré le 14 03 de l’épaule droite ,merci pour la photo nous avons changé bien évidement,je serai très heureux de te revoir mon ami. Je suis un peu fatigué, car, je t’écris avec la main gauche. Amicalement,je suis ému a bientôt Claude

Ne le reconnaissant pas bien sur la photo qu’il m’avait envoyé, Incrédule, je lui fais parvenir une photo de nous :
 une photo de nous merci de m’avoir contacté amitiés claude

Il me répond :
  Je ne connaissais pas cette photo. Elle m’a fait excessivement plaisir. C’est bien nous à 16ans1/2. Je pensais bien que tu n’étais pas disponible car je surveillais ta réponse tous les jours. J’ai hâte de te voir. Je te communique mon adresse : Si tu veux venir je te recevrai avec plaisir, la maison est grande, pour toi et ton épouse si tu es marié. Mon n0 de TPH est le suivant........... Par le train, je vais te chercher à TOULOUSE, par VL c’est trés facile, tu trouveras. Indique moi ton adresse également ainsi que ton TPH je t’appellerai.
 

Salut René Paul,
Mon incrédulité de t’avoir retrouvé est due au fait qu’il y a deux ans j’avais demandé à ma fille severine qui est prof des écoles à paris de s’informer s’il n’y avait pas quelqu’un dans les fichiers du ministère de l’éducation, en activité, ou à la retraite répondant à ton identité, car, pour moi j’étais persuadé que tu étais dans l’enseignement.

Miracle d’internet voila que Tony Garcia qui a lu mon message de recherche d’un ami me contacte en me disant te connaitre, imagine ma surprise.
Je vois sur les photos que tu as un beau bateau, et que tu pêches dans un endroit qui me parait magnifique. À bientôt mon ami

Désolé du contretemps, toujours un peu incrédule je écris :

Comme je te l’ai dis au téléphone je dois faire une rééducation pendant 45 j, mais cet été je pense pouvoir aller en Espagne, cela, pourrait être l’occasion de nous revoir.
Voici mon adresse cuers var tél..........

Ton père travaillait bien à la sncfa à oran, tu te souviens de l’accident que j’avais eu lors de vacances à damesmes. tu m’excuseras si je te poses cette question mais malgré la similitude des noms et prénoms, le fait que nous ayons été au cours Raspail, il y a un doute dans mon esprit, et je ne voudrais pas que, nous soyons déçu.

La dernière fois que nous nous sommes vus c’était au berger à damesmes plage, tu m’as alors présenté ta fiancée en me disant que vous alliez vous fiancer officiellement, je crois la reconnaître sur la photo que tu m’as envoyé.

Les souvenirs ont cinquante ans, alors, excuses moi pour ce doute, mais si tu t’es reconnu sur la photo, alors, je suis très heureux de nos retrouvailles. Amicalement Claude

Bonjour Claude. En effet, mon père travaillait à la SNCF et c’est bien chez moi que tu étais venu passer qques jours de vacances au cours desquelles tu avais heurté un fil de fer à hauteur du nez.

Je ne me souviens pas par contre de t’avoir présenté ma future épouse au Berger (que je fréquentais pourtant). Je me reconnais très bien sur la photo, il n’y a aucun doute là dessus. Retape-toi bien la santé et à cet été à Rosas. Je prendrai de tes nouvelles par TPH dans qques temps. Au plaisir de se revoir. Voici mon adresse à Rosas : tel........Sta Margarita Rosas. C/j. des photos de la pêche.

Bonjour. Comment vas-tu.? Nous partons à Rosas pour une vingt aine de jours. J’espère que les poissons vont se réveiller, mais au moins les poissons de roche mordent en avril sinon je traîne mais c’est plus aléatoire. S’il fait beau nous allons manger dans le bateau dans des criques très sympathique avec Marie

J’espère que ton bras te fais moins mal et que tu peux le mouvoir plus facilement avec la rééducation. Tu transmettras mes hommages à ton épouse que je ne connais pas. Est-elle pied -noir ou blanc. Adresse-moi une photo de tes enfants que je ne connais pas non plus.

50 ans ne doivent pas constituer un mur insurmontable... J’ai retrouvé deux copains de Raspail depuis 1962, il s’agit de Bernard Garrigues et de Paul Colletin, je te montrerai des photos à l’occasion. Je n’ai pas retrouvé d’autres copains. A Rosas je n’ai pas l’ADSL, j’emporte bien l’ordi. Mais je m’en sers en circuit fermé (hors connection). Je ne me souviens pas si je t’ai communiqué mon n° de portable en Espagne. Nous avons là bas aussi les moyens de vous recevoir, si le coeur vous en dit. Amitiés et à bientôt de te lire.

Salut René paul heureux de te lire, j’aimerai aller à la p^che même en pastera, lorsque mon bras sera un peu plus solide, je progresse vite, je n’ai plus de traces de cicatrices, avec la micro chirurgie la médecine a fait beaucoup de progrès, mais je prend mon mal en patience. Une bonne rééducation c’est trés important.

Mon épouse est pieds noirs d’Oran st pierre, je l’ai ramené dans mes valises, nous nous étions fiancée en avril 1962 et nous nous sommes mariés en juillet 1963 à Lyon, .elle se prénomme Yvonne, son nom est llorens..

Je me souviens de garrigues,
Voici quelques photos mon épouse mon fils aîné, ma fille et ma petite fille Gwendoline, moi avec 3 petits enfants Tanguy, Margot et Gwendo. Ma femme se joins à moi pour vous faire la bise, ça me tarde de pouvoir te revoir @+ claude

à présent tu connais toute ma petite famille, mon fils Jean Luc Joelle son épouse noemie l’aînée, celine la 2, alexandre claude le 3. Dans les photos précédentes sous la tonnelle il y a mon épouse, mon fils aîné, son épouse ma belle mère mon beau frère gérald.

Le fait de ne pas pouvoir répondre à ses invitations, mon incapacité à voyager a fait que le doute s’est installé, jusqu’à ce que René Paul m’annonce sa venue à Cuers pour le 19 octobre 2006.

Nous pensions que cela serait un mur infranchissable, et, finalement tout s’est bien passé,
comme si nous avions remontés le temps seulement les traits vieillis, le corps un peu plus enveloppés, légèrement bedonnant, mais tellement semblables à ce que nous étions lorsque nous avions 17 ans, c’était comme si l’on s’était quitté peu de temps auparavant.

Ce fut une franche accolade, et, une légère hésitation au vouvoiement envers Marie son épouse, bien évidement une grande joie, et émotion contenues comme il se doit entre mecs..

Lorsqu’il y a eu une amitié sincère, celle-ci malgré le temps repart comme si hier, aujourd’hui n’avaient que peu d’importance, seule demain comptera, et, pour cela nous avons convenu de nous revoir souvent.

Nos femmes ont très vite sympathisé. On se reverra prochainement c’est promis, nous avons tant de choses à nous raconter
http://perso.orange.fr/pnmohican/

Claude Garcia.

Merci encore à Tony et à Pied noir.info