Louis BERTRAND (1866-1941)

, par Lemmer Geneviève

de Saint-Augustin au "Sang des Races"

D’une marche à l’autre ou le parcours d’un Lorrain épris de l’Algérie où l’appela sa prédilection pour l’Afrique latine, "terre de résurrection".

De cette liaison avec Africa Nostra et Mare Nostrum, commencée en 1891 par un poste d’enseignant au lycée d’Alger, naîtra une longue série d’écrits et d’actions qui lui vaudra outre une immense notoriété, d’être élu à l’Académie française en 1925.

Cet engouement, au service de convictions non moins fortes, s’exprimera dans une grande variété des genres, allant du monumental Sang des races, consacré à la vie quotidienne des rouliers de Bab-El-Oued, trimant, vers 1900 de la mer aux confins du désert à un Saint Augustin, conté dans une clarté illustrant des dons de vulgarisateur hors pair. Soit autant de précieuses sources d’édification pour les jeunes générations sous la coupe, aujourd’hui, de la pensée unique.

Louis Bertrand qui sait si bien décrire "le mal d’Afrique", l’ayant heureusement épargné, n’a eu de cesse de combattre "l’ignorance du passé africain, cette chose qui stupéfiera nos descendants".

Le lire ou le relire, c’est rallier son combat et s’associer concrètement à l’hommage de Thierry Maulnier : "Si ma pensée va vers lui aujourd’hui, c’est sans pouvoir le séparer de cette terre là-bas, en face de la nôtre, qui fut nôtre elle aussi et qui avait fait la conquête de ce Lorrain des marches de l’Est".

Robert Oberdorff

Quelques lignes sur Louis Bertrand, succintes et rabotées, tant son oeuvre et sa vie ont eu de relief. Il a fouillé et raconté l’AFN de long en large avec succès

R.O.

Son oeuvre est grande, quelques-uns des principaux titres :

Le sang des races, La Cina, Le Rival de Don Juan,

Pépète et Balthazar, Pépète le bien-aimé, Cardenio,

les Bains de Phalères,

La Concession de Madame Petigrand, Sanguis martyrum,

L’infente, L’invasion, Mademoiselle de Jessincourt,

Le roman de la Conquête