
LA BATAILLE d’ALGER
– Janvier 1957 : MASSU vient de rentrer en Algérie suite à "l’équipée d’Egypte".
– 7 Janvier 1957 : il est convoqué par Robert LACOSTE qui lui fait un sombre tableau de la situation : Chaque jour on ramasse une dizaine de cadavres dans les rues d’Alger, la police avec ses moyens traditionnels, n’est pas en mesure de s’opposer au terrorisme. Le FLN a prévu une grève générale insurrectionnelle pour appuyer l’ouverture des débats sur l’Algérie à l’ONU et a prévu l’arrivée des commandos de la Willaya-4 sur Alger. L’assassinat d’Amédée FROGER, Maire de BOUFARIK, à monté l’exaspération des Européens, les Unités Territoriales, composée de Pieds-Noirs risquent de franchir le "rubbicon".
– "MASSU ... vous allez prendre en main ALGER.... Vous aurez tous les pouvoirs civils et militaires...A vous de jouer..." dira LACOSTE.
– Remonté à son PC d’HYDRA, MASSU réunit son monde. GODARD, chef d’état major, est inquiet sur la manière dont les interrogatoires risquent d’être conduits avec les conséquences politiques qu’ils entraineront pour la 10ème DP (début mars GODARD sera écarté de la bataille d’ALGER).
– MASSU découpe ALGER en 4 secteurs, chacun affecté à un régiment de paras, les zouaves conservant la Casbah. En cas d’urgence ou d’importance il n’y a pas de limites administratives.
– Au début on ramassa du menu fretin (collecteurs d’impots, etc...) mais très rapidement les filières sont remontées.
– Le 15 février, BIGEARD met la main sur BEN M’HIDI Larbi, l’un des 4 chefs du CCE (Comité Executif du FLN). Les autres membres du CCE arrivent avec beaucoup de chance à quitter Alger.
– Mars : BIGEARD (3ème RCP) et BROTHIER (1er REP) peuvent dresser un organigramme assez complet du FLN à ALGER. Mais le réseau "bombes" restait difficile à localiser.
– Avril : Guy MOLLET est attaqué à l’Assemblée Nationale sur la question des "tortures" (mort de M’HIDI, Maurice AUDIN et BOUMENDJEL). Il met sur pied une commission chargée d’enquéter (on dit que MASSU se serait fait appliquer les électrodes sur le corps pour en mesurer l’effet et que BIGEARD avait fait présenter les armes à BEN M’HIDI avant qu’il soit pendu...).
– 29 Mai : Le village musulman de MELOUZA, resté fidèle à MESSALI HADJ (MNA), est encerclé par la willaya-4 et toute la populaion est exterminée.
– YACEF SAADI veut à tout prix démontrer qu’il existe toujours malgré les coups durs portés à son organisation.
Le 3 juin, vers 11h30, 3 terroristes habillés comme des employés de l’EDF, mettent 3 bombes dans des lampadaires situés à coté d’arrêt de bus. Les bombes sont réglées pour 19h, moment d’affluence : 5 morts, 100 blessés.
– Le 10 juin : Le gardien du dancing "le casino de la corniche" placesous le podium de l’orchestre une bombe de 2 kg de dynamite-gum : 11 morts, 85 blessés (dont 14 amputations). Les obsèques des victimes se teminent par des "ratonnades"
– JUIN : un coup heureux permet de tomber sur un dépot de 33 bombes.
– Le 17 juillet le chef du réseau est arrété et "parla". Les parachutistes savaient que le lendemain 9 bombes devaient sauter. Les parachutistes quadrillèrent ALGER. Les terroristes abandonnèrent leurs bombes au hasard des rues. La seule victime fut un mendiant qui cru trouver fortune en ouvrant un paquet.

– Les arrestations se succèdent, les renseignements convergent. Le 27 juillet, GODARD fait bloquer toutes les issues de la Casbah sauf une (il s’y trouvait dans un véhicule-radio). Neuf bombes doivent exploser. Les porteurs de bombes s’affolent ven voyant le dispositif parachutiste. 17h30 : la 1ère bombe explose, déchiquetant le porteur rue de la Lyre. Rue de Verdun, l’artificier voulut arréter la minuterie de sa bombe, il sauta. Les autres bombes furent abandonnées causant la mort d’un para qui voulut désarmocer l’engin (il coupa les 2 fils alors qu’il fallait en couper qu’un seul).
– Ce fût ensuite le calme à ALGER pendant un long moment. Le FLN affirmera que 4.000 de ses membres disparurent à cette époque.