L’OAS contre DE GAULLE JACQUES DELARUE / FAYARD

, par mansion

De 1957 à 1965 Jacques DELARUE était à la Direction Centrale de la PJ et a participé activement à la luttte contre l’OAS en Métropole.

 L’auteur se range dans la catégorie des policiers "républicains" pour qui l’OAS est composé de soldats égarés, de pieds noirs déboussolés, d’extrémistes, d’anciens de Vichy et d’illuminés.

 Il souligne dans son livre la diversité des réseaux et des chefs (en Métropole et en Espagne), les luttes intestines et l’amateurisme des membres de l’organistaion. Régulièrement la police démantèlera les réseaux grace à la facilité incroyable avec laquelle les personnes arrétées "se mettent à table" et les innombrables documents saisis. A cela s’ajoute les "taupes" qui viennent d’elles mêmes proposer leurs services à la police.

 L’une de ces taupes, baptisée "BENOIT", arrivera sans problème à pénétrer au coeur des réseaux Métropole/Espagne. Cet indicateur jouera un rôle essentiel dans la neutralisation des réseaux métropolitains, perrmettra au gouvernement de connaitre en permanence le niveau de danger représenté par l’OAS et empèchera certaines tentatives d’assassinats de De Gaulle.

 Le livre commence le 17 février 1957 quand 10 officiers de la PJ parisienne attérissent à Alger pour interroger une vingtaine de personnes arrétées dans "l’affaire du bazooka" (tentative d’assassinat de Raoul SALAN par des contre-terroristes). Parmi les personnes arrétées : TRONCY, KOVACS, CASTILLE, FECHOZ, DELLAMONICA, ORTIZ, LAURATOUR, CALLE, WATTIN, RIZZA, etc.... des noms que l’on retrouvera plus tard dans l’OAS. Ces contre-terroristes reconnaitront au total 14 attentats. Cette affaire eut un enterrement de 1ère classe. Sur ordre du garde des sceaux, François Mitterrand, le procureur général d’Alger est dessaisi du dossier au profit de la justice militaire. Les prévenus sont libérés discrètement et le seul en fuite sera condamné par coutumace.

 Vendredi 8 septembre 1961 : l’attentat de Pont sur Seine contre De Gaulle. Arrestation "par hasard" de Villemandy qui fait des aveux complets. Arrestation de ROUVIERE, BARBANCE, MANOURY, BELVISI, de la PRADE. Seul le chef n’est pas démasqué, un certain "Germain" qui pourrait être Bastien-Thierry....

 20 septembre 1961 : la taupe "Benoit" fait ses offres de services à Alexandre Sanguinetti moyennant finances. Démantèlement des réseaux OAS Sud-Ouest et Est.

 Fin janvier 1962 : arrestation de Marcel BOUYER et de son réseau : GEVAUDAN, BARBERA, VILAR, CASTILLE.....

 Mai 1962 : Arrestation de "CANAL", responsable OAS Métropole.

 Mai 1962 : Opération "CHAMOIS" destinée à tuer De Gaulle dans le LIMOUSIN : arrestation du commando venu spécialement d’Alger (BLANCHY, SLIEBODA, ....)

 12 juin 1962 : démantèlement du réseau Est qui voulait tuer De Gaulle à VESOUL.

 22 aout 1962 : attentat du Petit Clamart, 3ème essai semble-t-il de Bastien-Thierry. Le réseau est démantelé suite à un coup de téléphone anonyme.

 29 septembre 1962 : "BENOIT" est présenté au colonel GARDES par le Dr LEFEVRE qui se porte personnellement garant....

 14 février 1963 : arrestation du commando qui voulait tuer De Gaulle à l’école militaire.

 20 février 1963 : démantèlement du commando de Gilles BUSCIA (20 personnes arrétées). Gilles BUSCIA s’évadera de Fresnes.

 26 février 1963 : enlèvement du colonel ARGOUD en Allemagne.

 Juillet 1963 : démantèlement de l’imprimerie de l’OAS.

 23 novembre 1963 : arrestation de CURRUTCHET à Dakar et transfert à Paris.

 20 janvier 1964 : neutralisation d’un commando du MCR (colonel Chateau-Jobert) dans la région d’Orléans : Michel NAUD + 6 autres personnes.

 Février 1964 : démantèlement d’un réseau du capitaine SERGENT.

 Novembre 1965 : L’arrestaion de Gilles BUSCIA sonne le glas des opérations militaires de l’OAS.