L’AFFAIRE BELLOUNIS, un général FELLAGHA

, par mansion

Mohamed BELLOUNIS est né à Bordj Menaïel en 1912.

Il adhére à la politique dans les rangs du PPA (Parti du Peuple Algérien), participe aux manifestations du 08 mai 1945 (SETIF) et sera arrêté à plusieurs reprises.

Il était partisan du changement par la force mais essaya
d’autres méthodes. Il se porta candidat aux élections des conseils municipaux en 1947.

Lorsqu’éclata la crise au sein du MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques), il se rallia à Messali El Hadj et lui demeura fidèle.

Après le déclenchement de la guerre en 1954, il prit le parti des messalistes et devint le chef du MNA (Mouvement National Algérien), opposé au FLN.

Il commença son action en Kabylie puis l’étendit plus au sud (DJELFA).

De nombreuses batailles eurent lieu entre ses troupes et celles du FLN, notamment dans les wilaya III et VI.

Le massacre de Melouza lui ouvre les yeux, et il se rend compte que ses accords avec le FLN sont précaires. L’armée Française l’équipe, l’entraîne et lui permet de
recruter. Il aura jusqu’à 3.000 hommes. Mais son
appréciation personnelle des méthodes de pacification (on trouvera 500 personnes dans des charniers) et
les prélèvement d’impôts multiplièrent les incidents, tant avec la population musulmane qu’avec les troupes françaises.

En juillet 58 l’Armée Française décide de supprimer son ancien allié. Son cadavre sera trouvé sur le terrain après un sévère accrochage, le 17 juillet 1958.

Les débris de son "armée" se réfugieront dans les montagnes de Djelfa où ils jouieront d’une immunité totale jusqu’en 1962. A ce moment là le F.L.N. liquidera les survivants, qualifiés de harkis pour les besoins de la cause.