
De GAULLE et l’ ALGERIE
Près de 40 ans après les événements, Jean Morin livre les souvenirs d’un acteur, témoin important et méconnu des derniers temps de la FRANCE en Algérie.
Novembre 1960 : Jean MORIN est nommé par le général de Gaulle à la tête de la délégation générale
du gouvernement, une mission qui avait déjà eu raison de ses prédécesseurs. La politique du président de la République a perdu toute crédibilité au sein de la population "pied-noir" et l’armée traverse une crise de conscience majeure. Le nouveau délégué général doit appliquer la politique algérienne du gouvernement. Peu de temps après son arrivée en Algérie, Jean Morin doit faire face aux dramatiques manifestations des populations européennes qui se sent dupée (1960) puis il est confronté
au "putsch" d’avril 1961 au cours duquel il est mis en état d’arrestation par les insurgés.
A la fin de l’insurrection militaire, l’OAS prend la suite et s’efforce, dans un sursaut désespéré, d’inverser le cours des événements. Pour contrer l’OAS il favorisera
la mise en place des "barbouzes", sortis des bas fonds de la pègre, et qui utiliseront des méthodes digne du 3ème Reich pour arriver à leurs fins. Jean MORIN reste superficiel sur ce point important, alors que les"BARBOUZES" ont eux mêmes ont expliqué en détails la couverture, les appuis financiers et logistiques que le délégué général leur a fourni.
C’est dans ce contexte que tentent d’intervenir des forces de l’ordre, souvent paralysées par le
désarroi. Jean Morin décide de rester à son poste envers et contre tout.
En mars 1962 il quittera l’Algérie (ainsi que les "Barbouzes").
Christian Fouchet lui succède avec Abderrahmane Farès, président de l’exécutif provisoire, pour finaliser l’abandon de l’Algérie.
Jean Morin retrace le climat de violence qui régnait dans l’Algérie des années 1961 et 1962 vis à vis des responsables de l’Abandon de l’Algérie.
Investi de pouvoirs majeurs il s’est retrouvé souvent esseulé face à des arbitrages dramatiques.
Jean Morin montre dans son livre qu’il est avant tout un serviteur de l’État et qu’il éprouve une grande admiration pour le général de Gaulle dont il approuve l’essentiel de ses vues sur le destin de l’Algérie.
A souligner de nombreuses imprécisions, voir d’erreurs, en ce qui concerne l’aspect militaire des événements abordés.