AVIATEURS en GUERRE

, par mansion


 Les "CORSAIRE", engagés en Indochine en avril 1954, accomplirent quelques missions au-dessus Dien Bien Phû. Ils arrivent en Algérie en mai 1956 et sont sollicités pour des missions d’appui feu. Les flottilles de Corsair sont basées à Télergma, Batna et sur les portes avions Bois Belleau et Aromanches jusqu’en 1962.

 1957, djebel Mekrisane, les tirailleurs du 7° RTA sont aux prises avec une forte bande rebelle installée sur la crête. Les "CORSAIR" décrivent un large virage, plongent et mitraillent la crête. L’extrémité des ailes secrète un filet de fumée blanche qui sont des traînées de condensation de vapeur d’eau dans l’air. Facile en terrain
plat, le straffing au canon de 20 mm est plus ardu dans les djebels où il faut assurer la ressource avec le sommet qui arrive rapidement. Les pilotes lachent leurs rafales entre 300 et 600 mètres puis "ressourcent" pour se replacer dans un autre passage. Les obus de 20 mm tachent le paysage de rochers. Les rebelles répliquent à l’arme automatique. Au troisième passage, un "Corsair" est touché. De l’huile gicle abondamment du moteur qui perd de sa puissance, contraignant le pilote à se poser sur le ventre. L’affaire est sérieuse. Des renforts parachutistes, des hélicoptères et d’autres patrouilles de chasse arrivent. L’action de l’aviation ne s’interrompt pas. Des "MISTRAL" interviennent dans la "danse" également. Quatre "Corsair" lâchent des bidons de napalm parallèlement aux troupes amies. En fin d’après-midi un hélicoptère Bell est abattu, son pilote est tué. Le "CORSAIR" scratché sera détruit par l’aviation.

 Le 8 février 1958, les "Corsair" participent au bombardement de Sakiet-Sidi-Youssef, en Tunisie.

 Avril 1958, c’est la bataille de SOUK HARAS, une des plus importante de cette guerre. L’aviation y jouera un rôle déterminant pour réduire les pertes des troupes au sol.

 Juillet 1961, les "CORSAIR" sont engagés dans la "bataille de Bizerte".



 Le T6 a été un outil efficace contre la guérilla compte tenu de sa robustesse, sa maniabilité, sa capacité d’armement, sa maintenance réduite et son autonomie (5 heures). Seul défaut, son poids, qui rend le pilotage délicat dans les ressources où il faut solliciter anormalement le moteur.
 
 



 Le T28 était doté de quatre mitrailleuses de calibre 12,7, de six roquettes, de bidons de napalm et de bombes classiques.
 
 
 
 
 
 
 



 Le B26 "straffer" de la base aérienne d’Oran La Sénia, bimoteur de bombardement et d’attaque au sol. Envergure : 31 m - Longueur : 15 m - Hauteur : 5 m. Dans le nez de l’appareil, huit mitrailleuses de 12,7 mm.
 
 
 
 
 
 



 Le Piper dans le ciel d’Algérie. Cet avion léger d’observation était doté d’un moteur de 150 ch, avait une autonomie de 5 heures et 30 minutes ce qui lui donnait un rayon d’action d’environ 1100 km. Vitesse de croisière : 170 km/h. Vitesse maximale : 190 km/h.
 
 
 


 Le 11 juillet 1957, le commandant Pessey, observateur occasionnel, réussit l’exploit, sans avoir jamais piloté, de poser sur le terrain de Sidi-Bel-Abbès le "PIPER" privé de son pilote tué en plein ciel. Quarante ans après, l’A.L.A.T. lui décernera un Brevet Honorifique de Pilote.
Le Lieutenant Louis Jamotte qui était le pilote avait reçu une balle de mitrailleuse qui lui avait sectionné l’artère fémorale. Avant de rejoindre l’A.L.A.T. en 1956, il avait combattu dans une unité parachutiste en Indochine puis en Corée où il s’était illustré au sein du Bataillon Français de l’ONU.



 Le Cessna L19 en mission au-dessus de la Kabylie. Doté d’un moteur de 230 ch, le L19 était le plus puissant avion d’observation de l’A.L.A.T. durant la guerre d’Algérie. Autonomie de de 8 heures, vitesse de croisière de 170 km/h et vitesse maximum de 220 km/h. Il s’avéra à l’usage un appareil robuste et sans soucis particulier.
 
 
 



 Le MARCEL DASSAULT MD 311
 
 
 
 
 
 
 
 
 



 Le "MISTRAL", chasseur bombardier d’appui au sol.